mercredi, avril 26, 2006

Il y a 25 ans, Morton Subotnick à l'IRCAM


En recherchant dans mes diapos, les photos que j'avais prises lors du stage à l'Ircam durant l'été 1981, j'en ai retrouvé plusieurs dont celles-ci dont j'avais complètement oubliées l'existence. En les scannant et en regardant le résultat, j'avoue avoir connu ce soir une grande surprise. Au clavier, celui qui frappe des instructions destinées à la fameuse 4C, qui fait partie de l'histoire de l'informatique musicale - lire les articles de Jean-Claude Risset et de Marc Battier, construite par Giuseppe Di Giugno dès 1978 à l'Ircam dans le cadre de sa série d'ordinateurs permettant le traitement en temps réel, les 4A, 4B, 4C et 4X. Il préparait à l'Ircam sa pièce Ascent Into Air pour dix instrumentistes et processus informatique.














Une occasion de voir le matériel utilisé en 1981, comme ce que je suppose être la Ghost Box de Morton Subotnick, en tout cas un bel outil de contrôle pour l'époque.


Et comme Morton Subotnick a participé à l'élaboration du synthétiseur modulaire de Don Buchla, en voici un superbe exemplaire dont je ne sais s'il appartenait à l'Ircam où à Morton Subotnick.


J'ai réalisé ces photos durant l'été 1981, lors de mon stage de 40 jours à l'Ircam.

vendredi, avril 21, 2006

Le monde sonore de l'EMS AVS



















Dans le prolongement du post ci-dessous, consacré à L'Ems Synhi Aks, le SY99 et l'EX5R , voici des exemples sonores réalisés afin d'illustrer les capacités de l'émulation proposée par Ludwig Rehberg, l'Ems Avs.

Ici, sur cette copie d'écran, le patch de Pacific 440, car le souffle du début me fait penser à une vieille locomotive à vapeur. La séquence que l'on peut entendre provient de l'arpegiateur d'Energy XT. Avec en fond, la séquence légèrement percussive du Minimonsta. Pour ceux qui savent lire un patch d'Ems, notez que la ring modulation module l'oscillateur 1 et 3.























L'Ems Avs tout seul. Le début est tranquille, avec un côté un peu percussif grâce aux battements des oscillateurs 1 et 2 dans le filtre, puis le noise fait son apparition tandis que le filtre oscille de façon volontaire. Le battement et les effets de noise proviennent de l'Avs, le Moog Modular entrant au 2e tiers de l'exemple. Un patch pas bien compliqué, les osc1 et 2 sont en ring modulation ainsi que dans le filtre avec en plus le noise. L'osc3 se module lui-même ainsi que le filtre. La ring Modulation est en sortie mais aussi mise dans l'enveloppe, elle-même injectée dans la réverbération.




















Un autre exemple dans le prolongement de celui ci-dessus, et qui a l'avantage de montrer l'aspect modulaire de ce synthé virtuel. N'oublions pas qu'il ne propose que trois oscillateurs, dont un qui fait office de basse fréquence, mais sa matrice permet de générer des séquences différentes et en parallèle. L'Ems Avs est là aussi tout seul, avec toutefois le noise qui s'ajoute en ring modulation et qui module l'osc1 et osc3, l'osc3 modulant ausi la fréquence de l'osc1. La ring modulation module l'Osc1, sort dans l'enveloppe tandis que celle-ci est connectée avec le filtre.

A la base, c'est une erreur. En prenant ma guitare midi, j'ai fait vibrer une des cordes et l'arpegiateur d'XT a lancé la séquence. Comme je l'ai trouvée intéressante, je l'ai conservée. Elle est réalisée avec l'Ems Avs et Moog Modular. Le battement et les effets de noise proviennent de l'Avs, le Moog Modular entrant au 2e tiers de l'exemple.

Ici, la volonté, qui n'est aucunement musicale, était de montrer ce qu l'on peut faire, entre autres possibilités car elles sont nombreuses, avec l'Ems Avs avec un clavier midi, en l'occurence un Emu X board49. Les sonorités sont obtenues avec la clavier puis les paramètres de l'Ems Avs modifiés en temps réel avec la BCR2000 et le Bistream 3x pour le joystick de l'Ems Avs.

Le principe est le même que ci-dessus, avec une volonté d'obtenir un chaos sonore encore plus prononcé, avec au premier tiers de l'exemple des effets de joystick plus accentués à partir du Bitstream 3x, lequel pilote celui de l'Ems Avs à partir de Live 5.

















Notez le rythme obtenu avec le noise qui est en arrière fond. Ensuite les oscillateurs deviennent plus mélodiques dans une sorte d'unisson, avec l'apparition à la moitié de l'exemple un battement qui au fil du déroulement va évoluer en notes graves avec un contrepoint du filtre. L'exemple se termine avec ce battement puissant, là aussi en contrepoint à la ligne de basse.

Dans un cadre plus mélodique, ici un aspect d'une ligne de basse avec Ems AVS et réhaussée par une petite note jouée par le Minimonsta puis au 2e tiers, apparition en fond, poour emplir un peu plus l'espace, le Moog Modular V2.

Autre exemple, avec une ligne de basse qui a été générée à la base aléatoirement par l'arpegiateur d'Energy XT. L'aspect percussif est produit avec le Minimonsta. Si le début de la ligne de basse, il évolue assez rapidement sur un son bien crasseux. C'est un de mes préférés car en même temps, avec les percussions du Minismonta, je le trouve très funny. Il illustre très bien ce que l'on peut obtenir comme résultat avec l'Ems Avs, avec une ligne de basse bien lisible et en contrepoint un son assez sale, dirty.

Enfin, là, je me suis littéralement amusé. Je voulais montrer que l'on pouvait improviser avec l'Ems Avs à partir d'une d'une ligne mélodique. Le côté rythmique en fond provient du Minimonta, l'Ems Avs est modifié en temps réel, il suffit d'interconnecter les modules, le résultat est immédiat.

EMS Synthi Aks, Yamah SY 99 et EX5R





Bon, j'ai bien aimé ce synthé, je l'avoue car il n'a pas son pareil pour vous emmener dans de sacrés voyages sonores. Mais, au risque de choquer, je le répète, la machine - c'est affectueux pour moi - avait aussi de sacrés défauts dont les moindres - et pour d'autres se seront des qualités - étaient l'instabilité et la quasi impossibilité de reproduire une séquence à l'identique. Donc, je l'ai revendu en 1994 au profit d'un SY 99 puis apr la suite d'Un EX5R. Des synthés que j'ai toujours et auxquels je tiens car ce sont des machines puissantes. Ceci étant, elles sont totalement numérques, le SY99 étant le summum pour la FM, à tel point, que jugé comme étant trop usine à gaz, il n'a pas eu le succès qu'il méritait. Ceci étant, pour la petite histoire, en 1995, il était dans les salles pédagogqiues de l'Ircam.
Mais ce côté numérique, personnellement ne me gêne pas puisque je suis passé de la bande magnétique à Music 10, programme et langage puissant pour faire de la musique sur ordinateur. Je reviendrai prochainement là-dessus dans la mesure où j'ai retrouvé quelques diapos assez sympas, notamment des studios et de la salle des mini-ordinateurs. Donc, pas gêné par le numérique ni les synthés qui en découlent. En tout cas, pour faire une création, ils se sont révélés quand même bien plus pratiques que l'Ems Synthi Aks. Et avec un son qui n'st pas si mal que ça. Pour se faire une idée, rien de tel que des exemples. Ici, la 2e partie de la Grande Bleue, Diffraction, un oratorio Multimédia en hommage aux vitraux d'Alfred Manessier, et qui a été entièrement réalisé à partir des timbres du SY99. En revanche, Réflexion, a été fait avec le SY99 et l'EX5R. Ce dernier, a, d'ailleurs un rendu nettement plus froid.
Le fait de passer au PC, en complément de mon Mac, notamment pour pouvoir utiliser Hplan K Composer, éditeur graphique pour Csound et avec lequel j'ai fait le sample d'introduction de Réflexion, j'ai découvert avec plaisir la version émulée de l'Ems Synthi AKs. Celle de Ludwig Rehberg qui est un ancien du Team et qui fabrique aussi du hardware. Emulation d'ailleurs autorisée par EMS.

Entendons-nous bien, l'EMS AVS est un synthé virtuel et il n'a pas la chaleur de l'Ems Synthi Aks. C'est évident. Mais actuellement, l'Aks se négocie à 6000 euros. Alors parent pauvre ou peut-on créer avec l'émulation ? Pour ma part, je dis oui, et j'ajouterai même bien plus qu'avec le synthé original. Les exemples que je propose ne bénéfiçient d'aucun effet. Les sonorités sont celles qui sortent directement de l'Ems Avs, sans traitements. En revanche, je me suis permis, après une introduction, de mettre en fond en léger appui percussif, un autre synthé comme le Minimonsta ou le Moog Modular V2.
De même, je voulais faire des exemples mais je ne voulais pas qu'ils soient trop "traditionnels", entendez par là style zouigouigouis électroniques que tout le monde connaît. En fait, je me suis laissé porter l'Ems Avs. Car cela paraîtra étrange pour certains, mais on peut aussi voyager dans des mondes sonores avec l'Ems AVS.

mardi, avril 18, 2006

Aimer l'émulation de l'Ems Synthi Aks, l'Ems Avs ?















Patrick W., créateur du blog d'Electroscopie, m'écrit :
concernant ton interet pour les synthés, j'avoue ne pas trop te suivre : tu parles souvent de synthés analogiques mais tu fait la "promo" des logiciels; qui a t il entre un EMS et son pseudo clone logiciel ?Je dois me tromper non ?
Non, Patrick, tu ne te trompes pas. J'aime les synthés hardware - actuellement j'ai deux Yamaha, le SY 99 qui est un monstre au niveau de la FM et un EX5R avec lesquels j'ai créé notamment la Grande Bleue ( autour des vitraux d'Alfred Manessier pour les journées du patrimoine à Abbeville en 1999) grâce à la richesse des timbres. Une création que je n'aurais jamais pu faire avec un Ems Synthi Aks, machine que j'ai possédée de 1981 à 1994. Cela serait resté au niveau du bidouillage sonore. J'ai donc revendu l'EMS, car après plus de dix ans, je ne supportais plus ses inconvénients, c'est à dire l'instabilité et la fiabilité. J'étais las d'être constamment obligé de tout enregistrer. Car avec l'Ems Synthi Aks, tu tournes u potard et tu changes totalement de direction. C'est bien quand tu veux t'évader, quand tu veux improviser. Mais quand tu as façonné une séquence amoureusement et qu'elle s'échappe sans que tu puisses la retrouver au bout d'un moment donné c'est frustrant. Donc exit l'Ems au profit du SY 99. Et sans regrets, au risque de m'attirer le courroux outragé des puristes de l'analogique. Ce que je ne suis pas même si j'adore ces vieilles machines vintage. J'avoue qu'un gros Moog Modular me fait craquer mais bon...
En plus, je viens de l'électro acoustique matiné guitare trafiquée. Et sur mon chemin, j'ai rencontré l'Ircam. Ce qui fait que depuis 1981 je fais de la musique sur ordinateur. Je suis un computer man... L'ordinateur est mon principal outil de création.
Si tu regardes la première photo, il y a l'Ems Synthi Aks et un Apple II 64k. Il était équipé du "Music System", c'est à dire la base de l'Alpha Syntaury, soit deux cartes de la Mountain Hardware qui transformait l'Apple II en synthétiseur numérique 16 voix. Ensuite, je suis passé au Mac LC puis au G3 que j'ai toujours.
Quand il y a un an, j'ai investi, en complément, dans un PC, pour utiliser notamment HpK Composer, un éditeur graphique pour CSound (réalisé par mon complice d'Hplank, duo que j'ai créé en 1981 avec Jean-Pierre Lemoine), j'ai cherché des émulations d'Ems. J'ai trouvé celle de Zootook pour Reaktor puis celle de Ludwig Rehberg, un ancien du Team d'Ems. Et j'ai été séduit.

Bien entendu, le son est plus propre que la vraie machine et il n'y a pas aussi la folie propre à la version hardware. Le numérique a ses limites, notamment la froideur. Certes. Mais ça se corrige. Aussi, quand j'ai essayé la démo, après plus de dix ans d'abstinence, j'ai eu le sentiment de retrouver en partie mon Ems Synthi Aks. Et je dis bien en partie... Et ce qui m'importe c'est de me rapprocher du son. Or, on retrouve bien le grain de l'Ems, en plus froid, ce dont je conviens bien volontiers.
Mais l'émulation, que je pilote avec des surfaces de contrôles, dont le Bitstream 3X qui a un joystick qui me permet de bouger dans tous les axes celui de l'AVS, a aussi pas mal d'avantages. Déjà, de pouvoir ajuster à la décimale près la fréquence de 0,05 hz à 10717 hz. Le petit "cadran", en haut à gauche, permet d'afficher précisément aussi la valeur du filtre, ainsi que de chaque paramètre. C'est très utile, ces réglages fins, notamment quand on veut travailler en ring modulation (avec Open Musique on peut faire des simulations avec les fréquences pour un résultat très précis) où moduler une fréquence par une autre. Sinon, c''est vrai que lorsqu'on traite une source audio, ça manque de pêche et il faut passer pas mal de temps pour arriver à obtenir un bon résultat. Ceci étant j'ai réussi à travailler des voix et le résultat me plaît mieux que n'importe quel vocoder. Mon indice de référence étant le traitement de la voix du récitant de l'Apocalypse de Jean par Pierre Henry.
Sur la vidéo que j'ai insérée de Brian Eno, du temps de Roxy Muic, on voit Eno, vers la fin, agir sur le joystick pour contrôler le son en assignant ses paramètres aux pôles du joystick. Avec l'AVS, je fais pareil, grâce au joystick du Bitstream 3x. J'ajoute que le LFO et l'arpeggiateur du Bitstream décuple aussi les capacités sonores de l'émulation. Et on en vient à la création. Moi c'est ce qui m'intéresse. C'est vrai que le son n'est pas exactement le même, qu'il est plus froid, que le Vst a moins de folie que la machine hardware, il n'empêche que l'on peut faire de sacrés voyages sonores avec.
Avec le vrai, je le passais dans une distorsion et dans une chambre d'écho alors ça ne me dérange pas de traiter le son de l'Ems Avs. Et au bout du compte, je suis persuadé que même un utilisateur de la machine hardware y perdrait son latin. Il y a aussi tous les paramètres cachés, comme les séquences aléatoires.
On peut créer ses presets ou patchs. Une séquence trouvée, un timbre, une modulation qu'on veut rappeler à tous moments, on la sauvegarde. Et surtout, on peut changer de configuration quasi instantanément. Pour moi, ce sont des avantages qui compensent le fait de ne pas avoir la vraie machine. Et comme je n'ai pas 5000 euros (c'est son prix actuellement) pour investir dedans, je ne regrette rien. En revanche, je suis sacrément heureux de pouvoir disposer de cette émulation qui a un rendu sonore bien particulier et surtout dont l'architecture de modulation est la même que l'Ems Synthi Aks. Et puis, rien ne m'empêche de travailler simultanément avec trois Avs ensemble ainsi qu'un Moog Modular VS d'Arturia. Je puis t'assurer que cela me donne une puissance sonore assez fabuleuse. Cet été, j'ai participé à une performance dans une usine, dans le cadre d'un fstival de jazz. A un moment, avec une montée en fréquence, on avait le sentiment que l'atelier allait décoller. Et je n'exagère pas.
Alors peut m'importe que le son ne soit pas exactement le même. L'essentiel, c'est de pouvoir créer avec. De faire Epure en live, avec de l'Ems Avs, du Moog Modular V2, du Reaktor et du Gt6 d'un jeune bassiste Ohre One, lors d'une performance pour l'inauguration d'une exposition.
Enfin, actuellement, je me constitue un instrumentarium de rêve, virtuel, je te l'accorde, mais quand même sacrément créatif.
A+

Tentative de réponse

















Patrick W., d'Electroscopie, me demande :

c'est quoi ce boitier avec du schotch bleu et 2 potars ? A dire vrai, je ne sais pas du tout à quoi correspond ce boitier que l'on peut apercevoir posé sur un des DAT de Pierre Henry. Quand on clique sur la photo, on se rend compte qu'il y a aussi un bouton rouge qui doit permettre, à mon sens, de commander une action à distance. Enfin, je suppose. Toutefois, en guise d'éléments de réponse, j'ai mis la photo du studio de Pierre Henry avec ses cablages. On voit bien le début de cheminement du cable du boitier mais après on perd sa trace. Là aussi, il ne faut pas hésitez à cliquer sur la photo, le format sera plus grand et donc plus lisible.

lundi, avril 17, 2006

Des choses et d'autres



Bon, j'étais plein de bonnes intentions. Je suis en train de construire le blog en insérant un certain nombres de liens qui me paraisse intéressant. Je pense, notamment à Electroscopie qui me semble le plus proche de mes préoccupations musicales, à Matrixsynth qui a une capacité de production qui me sidère totalement. Constamment, il alimente, en anglais, mais avec beaucoup de photos, son blog avec des tas d'informations sur les synthés. Tous les synthés et sans à priori. Y compris les émulations. J'ai pu le constater. Je lui ai envoyé tôt ce matin, après avoir constaté qu'il avait évoqué l'Ems Synthi Aks - une de mes marottes - et l'émulation virtuelle de Didier Courprie. Je lui indiquais que j'avais possédé et travaillé durant 10 ans avec ce synthé mythique mais qu'aujourd'hui, j'utilisais l'excellente émulation de Ludwig Rehberg, l'EMS AVS. Aujourd'hui, il y a la photo du Vst assorti d'un petit mot sympa sur mon site. Sinon, il évoque George Mattson, le créateur du Syntar avec lequel il entretient une correspondance par mail, l'Orgon Modular, avec ses caractéristiques, sa photo, dont je n'avais jamais entendu parler, le PulseEmetter Modularsynth, itou. N'hésitez pas à descendre tout en bas du blog pour découvrir cette photo du controlleur midi fabriqué par Thomas Dolby's. Elle est imposante mais superbe. Et si j'ai bien compris, elle a été réalisée avec un "pont d'impédance".

Bon, en allant sur le site de moduleft, au demeurant fort bien fait, avec des tutoriaux sympas sur Max Msp et Pure Data, des patchs... Il y a, toutefois, juste sur la page d'accueil une petite phrase que je trouve un peu excessive : "Ce forum n'est pas un ghetto destiné uniquement aux musiciens 'éléctro-idm-expérimentalocore' issus de l'ircam. La diversité et l'esprit l'ouverture est de mise." Sympa pour des gens qui sont issus de l'ircam. Et dont je fais partie, j'ai fait partie de la promotion été 1981 lors du stage de 40 jours. Donc, j'ai envoyé un mot sur leur forum et mis commentaire ici-même. Un peu sec, j'en conviens. Mais Tobald m'a répondu, il a insisté sur le fait qu'il ne voulait en aucun cas froisser quiconque. Ce que je crois volontiers. Dont acte. Du coup, j'ai enlevé la partie qui s'intitulait "un gentil coup de colère". Et je vous renvoie à leur site qui comporte des choses bien sympathiques.

Ah, en prévision en post à venir, un petit point sur les forums reaktor forum francophone et GCFactory, deux forums qui méritent d'être découverts.

dimanche, avril 16, 2006

D'autres extraits de l'interview de Pierre Henry


















Voici un reliquat de l'interview que m'avait accordé Pierre Henry l'an dernier, fin mars 2005. Il donne son avis sur "la noire à 60 + granulométrie", dont j'avais pris soin d'amener mon exemplaire de la collection "prospective 21e siècle", avec sa fameuse pochette brossée aluminium, et surtout sur son Apocalypse de Jean qui fut créée en 1968 et qui fait partie de mes disques fondamentaux.
De même, il précise son point de vue sur les institutions musicales qui en dehors d'un centre, du temps de Sygma, qu'il souhaitait monter à Bordeaux, n'ont jamais été sa tasse de thé. Il préférait rester indépendant, sa façon de travailler et son individualité l'amenant à rester libre.
PS : Patrick W. qui fait le blog Electroscopie me fait gentiment remarquer que son "avis négatif sur la beauté des synthétiseurs" était un très d'humour et qu'il aime surtout les vieilles machines. Ce que je comprends parfaitement.

samedi, avril 15, 2006

Quelques réflexions de Pierre Henry

Je vous invite à prendre un peu de votre temps pour découvrir des extraits sonores de l'interview que m'avait donné Pierre Henry le 30 mars 2005, à son domicile à Paris, à l'occasion de sa création sur Jules Vernes à la Maison de la Culture d'Amiens.
Soyez patient, il y a quatre extraits à charger avant que la page ne s'affiche, intégralement. Elle se situe à la rubrique reportages, interview Pierre Henry : http://www.deb7680.com/accueil.html
Sinon, le site est en cours de construction.

Dans le même ordre d'idée, Arte Radio publie un interview de Luc Ferrari, un autre grand des musiques électroniques. J'ai trouvé le lien http://www.arteradio.com/son.html?3687 sur le blog d'Electroscopie : http://electroscopie.blogspot.com/ un blog passionnant consacré aux musiques électroniques.
Disons, le tout net, je ne partage l'avis de Luc Ferrari et d'electroscopie sur la beauté des synthétiseurs. Des machines, comme le Moog Modular ou l'Ems Synthi Aks que je trouve superbe. D'ailleurs, notez que Pierre Henry a inséré littéralement un EMS Synthi Aks dans le mur de son studio.

vendredi, avril 14, 2006

Pierre Boulez aux machines




Cette photo est aussi parlante. Elle permet de découvrir Pierre Boulez devant les "machines" en 1958 alors qu'il prépare "Poésie pour pouvoir", une oeuvre mixte, bande magnétique et instruments. Une pièce que n'appréciera pas Pierre Boulez dans la mesure où les moyens techniques de la fin des annés cinquante n'étaient pas à la hauteur de ce qu'il souhaitait. Des moyens dont il pourra disposer avec Explosante Fixe (1971) et surtout avec le magistral Répons réalisé en 1981 avec les moyens de l'Ircam, notamment avec cette conjonction de l'ensemble Intercontemporain et la fameuse station de travail 4X en temps réel.
Invité par Heinrich Strobel, directeur du département de la musique de la radio du Südwestfunk (SWF) de Baden-Baden, où il sera dès 1959 "compositeur en résidence". Mais en 1958, au studio de la SWF il prépare ses sons électroniques avec les oscillateurs et autres filtres. C'était il y a 48 ans. On peut mesurer le chemin parcouru...

Les débuts des machines à sons














Rappelez-vous, j’ai commencé à travailler avec la machine en 1957 et je n’ai pas créé un morceau avec elle jusqu’en 1961. “Philomel” a été réalisé en 1963 et cela m’a pris un bon moment pour le faire. J’ai fait un certain nombre de morceaux après cela, dont certains sont beaucoup plus complexes électroniquement.

Aujourd’hui, cette photo de Milton Babbitt me laisse rêveur surtout quand on songe aux outils dont nous pouvons disposer aujourd’hui pour créer. Elle fait partie de l’histoire de la musique sur ordinateur et on peut ainsi mesurer l’innovation technologique qui fait qu’aujourd’hui chacun, avec un bon computer, peut disposer de moyens de calculs et de synthèse considérables.